A propos de Jeanine Mabunda
Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi est née à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo.
Elle est la deuxième d'une famille de quatre enfants. Son père, Gaspard Mabunda, était gérant d'une plantation, et sa mère, Léonie Mabunda, était institutrice.
Jeanine Mabunda a grandi en RDC et en Belgique. Après avoir passé quelques années dans la province de l’Équateur, la famille s’installe à Louvain en Belgique lorsque Jeanine a 5 ans, pour permettre à son père de terminer ses études.
En 1984, Jeanine Mabunda rencontre Odon Mudiayi Miteuy à l'université. Ils se marient en 2001. En 1988, ils retournent vivre en RDC.
Jeanine Mabunda fait sa scolarité en Belgique, au Lycée Virgo Sapiens de Louvain, puis au Lycée Mater Dei de Bruxelles.
Elle étudie ensuite à Saint-Louis, à Bruxelles, avant de poursuivre des études de droit à l'Université catholique de Louvain. En 1987, elle obtient un diplôme avec mention en droit des affaires.
Elle obtient ensuite un master en sciences commerciales à l'ICHEC de Bruxelles.
Jeanine Mabunda, au Bureau de l’Assemblée nationale.
Jeanine Mabunda durant une conférence à Kinshasa.
Jeanine Mabunda débute sa carrière à la Citibank Congo en 1988, en tant que chargée de clientèle avant d'être promue responsable des relations clientèle et analyste crédit.
En 1997, elle devient conseillère au cabinet du gouverneur de la Banque centrale du Congo. C'est là qu'elle pilote des programmes de renforcement des capacités avec des bailleurs de fonds (tels que l'ACDI et la Banque mondiale).
Ce programme de renforcement des capacités était axé sur les objectifs suivants:
- Rechercher la prochaine génération de jeunes banquiers
- Prendre des initiatives en faveur de l'inclusion des femmes à tous les niveaux de la banque
- Elaborer des politiques pour attirer des investissements en RDC et faciliter l'accès au capital pour les entreprises congolaises
- Assurer la liaison pour faciliter le dialogue institutionnel entre le secteur privé, la coopération bilatérale et les banques de développement
- Améliorer l'inclusion financière, en travaillant sur des programmes donnant accès à la microfinance aux Congolais
De 2002 à 2007, Jeanine Mabunda est administratrice-déléguée générale du Fonds de promotion de l'industrie (FPI), une banque publique de développement. Au cours de cette période, elle apporte des améliorations clés dans des domaines essentiels, notamment la réduction du déficit du Fonds de placement immobilier (FPI), l'augmentation du taux de recouvrement des prêts et, surtout, un accroissement du crédit disponible pour les petites et moyennes entreprises dans les zones rurales de la RDC.
Débuts en politique
Jeanine Mabunda adhère au Parti populaire pour la reconstruction et la démocratie. Elle souhaite incarner un autre type de responsable politique, un objectif qu'elle a poursuivi tout au long de sa carrière politique. Elle tient à être à l'écoute de ses électeurs, à comprendre leurs luttes et leurs difficultés, et à construire un pays qui puisse mieux répondre à leurs attentes.
À cet égard, Jeanine Mabunda poursuit son ambition d'améliorer l'infrastructure sociale et communautaire dans la circonscription qu'elle représente, la province de l'Équateur.
Poste ministériel
De 2007 à 2011, Jeanine Mabunda est ministre de la Réforme des entreprises publiques. Elle est choisie en raison de ses succès dans ses fonctions précédentes, notamment dans la mise en œuvre de réformes. À ce poste, elle a pour mission de réformer les entreprises publiques de la RDC. Elle introduit une nouvelle loi proactive pour autoriser le partenariat public-privé.
Jeanine initiated a new proactive law to allow and enable public private partnership.
Députée de Bumba
En 2011, Jeanine Mabunda quitte son poste de ministre de la Réforme des entreprises publiques et se présente comme députée pour représenter sa terre d'origine, l'Équateur. Elle devient députée de Bumba dans ce qui est alors le district de la Mongala, dans la province de l'Équateur.
Après son élection, elle poursuit ses actions tant sur son territoire d'origine qu'à l'échelle nationale.
Réélue en 2018, Jeanine Mabunda continue de représenter les habitants de la province de l'Équateur.
Poste au gouvernement
Jeanine Mabunda entre au gouvernement du Président Joseph Kabila en 2014. Elle devient conseillère spéciale du Président en matière de lutte contre les violences sexuelles et le recrutement d'enfants soldats. Dans le cadre de cette mission, elle travaille avec les victimes en veillant à faire entendre leur voix et met en œuvre un programme de lutte contre l'impunité des auteurs de violences sexuelles.
Elle facilite le dialogue entre les communautés, les différents acteurs institutionnels et les victimes elles-mêmes, afin de mieux comprendre les problèmes et les mesures à prendre pour les résoudre. Bien qu'il y ait encore des progrès à faire, durant son mandat, le nombre de cas de violences sexuelles en RDC a chuté de 85 %.
En 2015, le magazine Jeune Afrique classe Jeanine Mabunda parmi les 50 femmes africaines les plus influentes pour son action contre les violences sexuelles.
En 2016, les Fondations du Prince et de la Princesse de Monaco décernent le prix Better World Award à son bureau en reconnaissance des progrès réalisés par la RDC dans la lutte contre le recrutement d'enfants soldats et les violences sexuelles.
Les progrès réalisés dans la lutte contre le recrutement d'enfants soldats sont reconnus par les Nations unies en 2017, qui retirent les forces armées de la RDC de leur liste des parties utilisant des enfants en temps de conflit.
Jeanine Mabunda est réélue députée de Bumba, dans la province de l’Équateur.
Présidente de l’Assemblée nationale
Jeanine Mabunda est la première femme à être élue présidente de l'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, le 24 avril 2019. Elle occupera cette fonction jusqu’au 10 décembre 2020.
Pendant son mandat, elle travaille sans relâche pour faire avancer de nombreux textes de loi visant un impact social positif pour la population de la RDC, comme les droits des personnes handicapées, mais aussi la législation anti-corruption.
En outre, elle veille à ce que les députés puissent avoir accès à des fonds supplémentaires par le biais de la réserve parlementaire, à condition de respecter certaines conditions et vérifications garantissant la transparence, afin de réaliser des travaux essentiels dans leur circonscription.
